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Justice-Secte Un adapte d'une secte condemne pour incitation a la corruption de mineur.
16/05/2001
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FRS0662 4 G
Justice-Secte
Un Adepte d'une secte condamne pour incitation a la corruption de mineur.
AIX-EN-PROVENCE (Bouches-du-Rhone), 16 mai (AFP) -Un adepte de "La famille", association qui a succede a la secte des "Enfants de dieu" dissoute en 1978, a ete condemne mardi par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence a 18 mois de prison avec sursis pour incitation a la corruption de mineur, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le tribunal a assorti la peine d'une mise a l'epreuve de 2 ans avec obligation de soins. Il a egalement dechu le prevenu de son autorite parentale. Le substitut de procureur, Annie Brunet-Fuster, avait requis 18 mois de prison avec sursis.
Le prevenu, qui reconnait appartenir a la secte, etait poursuivi pour avoir incite a la debauche son fils de 8 ans en le conviant notamment a assister aux ebats de jeunes enfants d'un couple d'amis, egalement adepte de la "Famille". La video de cette scene et une autre, filmee par le prevenu, montrant son fils nu dand une position equivoque, avaient ete saisies par la police lors d'une perquisition.
Dans son requisitoire, le procureur a rappele que la secte pratiquait le "flirty fishing", consistant a utiliser les relations sexuelle comme moyen de proselytisme ou pour obtenir des avantages pour la communaute. La "Famille" considere en outre les relations sexuelles, notamment entre enfants, comme la meilleure facon d'atteindre les cieux.
La mere de l'enfant et l'union national de defense de la famille et de l'individu s'etaient constituees parties civiles.
Cette condemnation intervient a l'issue d'une longue procedure ouverte en 1991 par une enquete de gendarmerie sur les agissements de membres de la secte, dans deux villages de Bouches-du-Phone.
22 membres de cette communaute, mis en examen en 1993 pour "proxenetisme aggrave, violence volontaire dur mineur, sequestration et corruption de mineurs" ont beneficie d'un non-lieu en janvier 1999 faute de preuve.
Apres appel des parties civiles, la chambre d'accusation a confirme les non-lieux en fevrier 2000 a l'exception de celui du prevenu contre lequel pesaient des charges suffisantes.
pr/jg/mnv
AFP 161653